A l’initiative de Mme Khady Cissé, présidente de la FEMAJECI, aura lieu les prochains jours en Côte d’Ivoire, les 72 HEURES DES MENSTRUES EN AFRIQUE.
Cette campagne se déroulera du 1er Mai au 4 Juin prochain, à travers différentes activités : conférence de mobilisation de fonds, renforcement des capacités, campagne de communication et sensibilisation, collectes et distribution de serviettes hygiéniques, émissions radios, flash mob, sensibilisation.
« Rompre le silence de la précarité menstruelle », telle est la thématique des «72 HEURES DES MENSTRUES EN AFRIQUE », une occasion de souligner l’importance des soins menstruels pour les femmes et les filles. Et de sensibiliser la population aux problèmes auxquels sont confrontés celles qui n’ont pas accès aux produits d’hygiènes.
Pour la conférencière Kady Cissé, sage-femme et présidente du comité d’organisation, la précarité menstruelle a un impact négatif sur la santé, l’éducation et le bien-être des femmes et des jeunes filles. « Elle peut entrainer des infections, des absences scolaires et des préjudices psychologiques. C’est pourquoi invite les uns et les autres à agir au plus vite pour trouver une solution idoine à cette situation ».
« Le but de cette conférence est de mobiliser des fonds pour lutter contre la précarité menstruelle. Nous devons travailler ensemble pour identifier les besoins ainsi que les obstacles afin de trouver des solutions durables pour aider les personnes touchées », a t-elle confié.
Aux dires de Khady Cissé, « les fonds récoltés seront utilisés pour fournir des produits menstruels de base, mettre en place des programmes d’éducation et de sensibilisation pour soutenir les organisations locales qui travaillent dans ce domaine. Abidjan (Adjamé, Yopougon) et des villes de l’intérieur du pays dont Tiassalé, Samatiguila, seront visitées.
Pour y parvenir, près de 60 Millions de Frs devront être mobilisés. En dehors de la Côte d’Ivoire,le Cameroun, le Bénin, le Sénégal, le Niger, le Gabon, le Burkina Faso, la Guinée Conakry, le Marco et Madagascar sont également concernés par cette campagne.
Selon un rapport de l’UNESCO 66% des jeunes filles ne disposent pas de bonnes informations au cours de leur période de menstrues, «Tout le monde n’a pas 500 Frs. Je vous dis que certaines filles ont aujourd’hui des rapports juste pour avoir des serviettes durant leur menstrue…Pourtant, elles n’ont pas demandé à avoir des règles. Les règles, ça vient naturellement. On peut décider de ne pas avoir des rapports sexuels, mais on ne peut pas décider de ne pas avoir des règles. Si on distribue des préservatifs , des contraceptifs, que l’Etat facilite l’accès aux serviettes en réduisant les taxes».
A en croire la présidente, Khady Cissé, une fille sur 10 rate les cours à cause des règles, considérées jusque-là comme un sujet tabou.
Le jeudi dernier, dans les locaux de la FEMAJECI à Yopougon-Maroc, a eu lieu le lancement des activités 2023 des 72h des Menstrues en Afrique.
Par Enzo
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