A la faveur de la Journée Mondiale de la lutte contre les Violences Basées sur le Genre célébrée dans les 4 coins de la planète le 25 Novembre, Mme Corine Vanié (Spécialiste des violences basées sur le genre), était l’invitée de la matinale info, LIFE MATIN du mardi 3 Décembre 2024.
Celle qui fait office de Vice-Présidente de l’ONG « Akwaba Mousso » s’est exprimée sur la problématique des VBG (Violences Basées sur le Genre) en Côte d’Ivoire. Sur les Ondes de la 107.7, elle a fait l’état des lieux sur la situation actuelle. Tout en touchant du doigt les causes profondes du phénomène, mais aussi des solutions qui en découlent.
Dans son argumentation, la Juriste ivoirienne a déploré l’ampleur de la situation en ce moment, en indiquant qu’elle est d’autant plus « préoccupante ». Les chiffres sur la question des VBG en Côte d’Ivoire ne sont effet pas reluisants ces dernières années. Car de 913 cas en 2022, ils sont passés à 1435 cas en 2023, soit une augmentation de 57,17%, en dépit donc des efforts consentis par le gouvernement ivoirien.
La Représentante de l’ONG « Akwaba Mousso » a expliqué que les facteurs liés à cette hausse significative sont multiples, du fait notamment des inégalités des sexes, du non-respect des droits de l’homme, ainsi que de la question des abus de pouvoir. Elle a notifié que ces facteurs sont d’autant plus exaspérés de nos jours par d’autres effets, à savoir la pauvreté, l’alcoolisme, la toxicomanie…
Sur l’évaluation générale des VGB à travers le territoire, la Spécialiste des violences basées sur le genre a fait savoir sur la 107.7 que les cas de viols sont les plus réccurrents en Côte d’Ivoire.
Evoquant les 16 jours d’activisme lancés depuis le 25 novembre jusqu’au 10 Décembre prochain, la militante de la cause féminine a souhaité que des actions fortes soient menées sur le terrain, à travers la sensibilisation et l’action.
Pour elle, cela doit se faire en maintenant la pression et en encourageant la répression, « Le message à retenir ici est la riposte. Il faut riposter. Que les ONG rentrent en action, il faut que le monde s’engage . Et cela passe par la dénonciation effective, l’application effective des textes, la prise en charge psychologique des survivants. Il faut encourager les victimes à dénoncer, à ne pas avoir peur, à ne pas s’auto-censurer » a t-elle préconisé, tout en invitant les victimes à recourir aux numéros verts, et à saisir sans hésiter des structures telles: Akwaba Mousso, l’Association des Femmes Juristes, L’ONG Bloom, les centres sociaux, le programme national de lutte contre les violences basées sur le genre.
Elle a indiqué que lors des 16 jours, des journées portes ouvertes sont organisées. Ou des Survivants pourront venir bénéficier des consultations juridiques gratuites, médicales, psychologiques gratuites, « Si tout le monde fait ce qu’il a à faire, et fait bien ce qu’il a à faire, ou peut aboutir à une réduction du taux de violence basée sur le genre en Côte d’Ivoire », a expliqué la militante de la cause de la Femme, Corine Vanié, à la Matinale Info, Life Matin, sur la 107.7 Fm.
Par Enzo
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