Plus de 15 Millions de personnes enregistrées à la COUVERTURE MALADIE UNIVERSELLE (CMU) en Côte d’Ivoire, selon les chiffres récents du ministère de l’Emploi et de la Protection civile. En effet plus de 51% de la population ivoirienne a été enrôlée à la CMU, programme national initié pour garantir l’accès aux soins de santé pour tous.

Pour débattre de la question, deux responsables de la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie, structure en charge du pilotage de la couverture maladie universelle, étaient les invités de la Team de la Matinale Info, LIFE MATIN du mercredi 9 Octobre 2024.

Dr Brou Christian (Directeur des prestations au CNAM) et son Assistant, Dogbo Achi ont expliqué le Programme et son opportunité pour la population ivoirienne. Ils ont indiqué sur les ondes de la 107.7, que les débuts de l’opération n’ont pas été aisés: « Au départ, ce n’était pas évident parce que la couverture maladie universelle est quelque de nouveau en Côte d’Ivoire. Pour la grande majorité de la population, c’était quelque chose de nouveau., il fallait justement expliquer, aller à leur rencontre pour les convaincre justement de se faire identifier ».

Sur les nombreuses critiques et complaintes face aux difficultés que rencontrent les populations pour bénéficier effectivement des soins de la CMU, le Directeur M. Brou Christian admet que certaines difficultés entravent le bon déroulement de l’opération: « La difficulté, c’est un problème de communication, parce que certaines personnes ne saisissent pas très bien ce qu’on appelle le parcours de soins et ce qu’on appelle également le panier de soin », a t-il relevé avant d’être un peu plus précis: « Le système de santé ivoirien est organisé autour d’un parcours de soins. A savoir que,si vous êtes malade, vous allez vers des centres de santé de premier niveau qui sont des centres de santé urbains ruraux. Et lorsque votre état de santé le nécessite, on vous adresse vers un hôpital général, et après, vers un CHU. A ce niveau, il y a beaucoup de difficultés, parce que de nombreuses personnes vont directement vers des hôpitaux qui n’ont pas vocation de recevoir le premier venant. Ils se plaignent donc du fait qu’on ne les a pas reçus. Et cela crée pas mal d’incompréhensions. Je pense qu’avec la communication, les choses vont passer. Le 2e aspect, c’est ce qui est convenu d’appeler le panier de soins, qui fait partie de l’ensemble des prestations couvertes par la CMU. Malheureusement, on a un problème de communication. Car il y a certaines personnes qui se plaignent que certaines pathologies, certains médicaments ne sont pas couverts par la CMU. Les choses vont aller progressivement au fur et à mesure des ressources. Enfin l’autre difficulté est que la grande partie des populations n’a pas les pièces requises pour se faire enrôler », a-t-il expliqué, justifiant que: « Vous savez que 80% de nos populations sont des personnes qui exercent dans le secteur informel. On a fait le tour de de tout le secteur informel, on a fait l’enrôlement des personnes salariées, plus particulièrement des fonctionnaires et maintenant c’est la grande population. Nous avons déjà entrepris des campagnes d’enrôlement vis à vis des agriculteurs notamment. C’est donc un travail de longue haleine et nous devons continuer…Ceux qui font confiance à la couverture maladie universelle doivent porter le message, c’est un instrument de haut niveau qui va permettre à la population d’atteindre une espérance de vie élevée. Nous pensons que la population adhère à ce système » a signifié Dr Brou Christian, (Directeur des prestations au CNAM).sur la Matinale info, LIFE MATIN.

Par Enzo

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