Des jours après les arrestations des responsables syndicaux de la FESCI suite au meurtre tragique de l’étudiant Agui Mars Aubin, il a été demandé aux étudiants occupant de façon illégale les chambres des cités universitaires des différents CROU, de les libérer dans les plus brefs délais. La note indique par ailleurs que des agents du CROU aidés des forces l’ordre veilleront à l’application effective de cette décision dans les cités U.
Dès la publication du communiqué, le même soir du mercredi 2 octobre, de nombreux étudiants des différentes cités universitaires ne se sont pas faits priés. En effet, déjà, dans la nuit du mercredi, plusieurs étudiants ont commencé à plier bagages et quitter les résidences U.
Les départs se sont surtout amplifiés la matinée du jeudi matin, ou on pouvait apercevoir de nombreux Etudiants et Etudiantes qui s’empressaient de faire sortir leurs effets des chambres.
A la cité Rouge de Cocody ou notre équipe de reportage a marqué une escale ce jour autour de (10H30-Midi), les Etudiants avaient grise mine, il y régnait une atmosphère morose et terne. De nombreux étudiants s’affairaient à sortir leurs affaires, entre autres: matelas, télé, poste radio, ordinateurs, frigo, ventilateurs, chaises et autres équipements, sans oublier leurs documents. Devant la cité, se succédaient de nombreux véhicules, notamment des camions Yango pour le transport.
Interrogé, L’étudiant Jean Yves Kouassi, étudiant en Licence de Droit, bien que faisant parti des étudiants logés de façon régulière, explique la raison de son départ: « Je pense qu’il est mieux de quitter les lieux dans cette atmosphère qui prévaut en ce moment. L’ambiance n’est pas au beau fixe. On ne sait jamais, mieux vaut se mettre à l’abri en famille pour l’instant », note-t-il.
Quant à l’étudiante Patricia Kimi, occupante non légale d’une chambre à la Cité Rouge, (étudiante en Gestion Commerciale), se dit triste et affectée par cette situation, car dira-t-elle: « Je n’ai pas obtenu la chambre en cité de façon officielle, je l’admets. Nous autres, n’avons pas de parents proches ici à Abidjan, c’est compliqué, c’est vraiment complexe pour nous. Que faire dans ces conditions? Là, j’ai appelé une amie qui vit en famille d’accepter de ‘héberger chez ses parents en attendant de trouver une issue favorable Elle arrive dans un taxi, c’est elle que j’attends pour charger mes bagages et partir, on va faire comment ? », dit-elle, la voix étreinte et les yeux pratiquement larmoyants.
Au moment où nous quittons les lieux autour de Midi, la Cité Universitaire de Cocody Cité Rouge était plongée dans un calme plat, presque vidée de ses occupants.
Par Enzo
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