Après plusieurs années passées au pays de l’Oncle Sam, le grand passionné et féru des Arts Martiaux, l’ivoirien Ismaël Bakayoko est au bercail en Côte d’Ivoire depuis Janvier dernier. Avec dans ses bagages, un alléchant projet: The AFRICAN MMA LEAGUE. Qu’il compte porter haut…Afin de faire de la Côte d’Ivoire, le carrefour et le cœur du MMA sur le continent.
.Qui est Ismaël Bakayoko, l’homme à la tête du projet AFRICAN MMA LEAGUE ?
Je suis Ismaël Bakayoko, ingénieur mécanique. Je travaillais pour des compagnies pétrolières aux USA. Aujourd’hui, j’ai une structure en Management consulting. Au plan sportif, il faut dire que j’ai commencé les Arts Martiaux depuis l’âge de 5 ans avec Maître Coulibaly Siaka. J’ai fait du Muay TaÏ pendant 15 ans, du MMA durant 5 Ans. Pour tout vous dire, je suis dans les Arts Martiaux depuis 15 années maintenant.
.Vous, jeune entrepreneur ivoirien vivant aux USA depuis plusieurs années, d’où vous est venu l’idée de vulgariser ce sport de combat, le MMA dans votre pays la Côte d’Ivoire ?
J’étais là bas aux USA, je me suis dit, pourquoi ne pas ramener ça ici chez moi en Côte d’ivoire, les choses n’ont pas été aussi faciles, on m’a dit qu’il y aura beaucoup de difficultés. Mais depuis Janvier 2023, je suis au pays avec ce projet. Je suis arrivé donc en début d’année pour préparer le terrain, et voir tout ce dont on avait besoin pour pouvoir et organiser un événement d’une telle envergure ici. Quand je suis arrivé ici, j’ai démarré en cherchant à mettre tout en place, à commencer par une commission d’arbitre, commission anti-dopage, commission de juge. Et voir s’il y a un espace qui peut accueillir autant de personnes. J‘ai pu avoir un espace non loin de l’aéroport, ou je suis en train de construire une infrastructure.
.Alors, vous décidez de revenir au pays et vous investir dans cette discipline pas trop vulgarisée en Côte d’Ivoire. Vous n’avez pas eu d’appréhensions en vous lançant dans ce projet ?
Le MMA est la 3e discipline sportive la plus populaire au monde après le foot et le Basketball. Ici c’est maintenant qu’on se positionne, mais ça va venir. Le train est déjà en marche, c’est à nous de le positionner et le recevoir.
.Qu’est-ce qui vous fait courir, que recherchez-vous ?
A l’époque quand j’arrivais aux USA, ce n’était pas pour faire les études, mais plutôt faire des sports de combats. Mais je n’ai pas eu la chance de continuer et devenir professionnel dans ce domaine. Cette chance que je n’ai pas eu de devenir professionnel, si je peux aider des jeunes à réaliser leur rêve, je suis un homme heureux, c’est ce que je recherche, offrir cela à mon pays.
.Est-ce que le MMA peut être bénéfique en terme financier pour un jeune ivoirien qui veut vraiment y faire carrière ?
Oui, bien sûr, il y a beaucoup d’argent dans le MMA. Jusque là en Afrique, nous ne sommes pas encore bien positionnéS. En effet, ici malheureusement on ne valorise pas nos sportifs. Les promoteurs leur propose souvent des sommes dérisoires.
.Est-ce à dire qu’avec vous, les choses pourront changer ?
Bien entendu que nous allons faire les choses de manière vraiment professionnelle. Chez nous, juste participer aux combats, le combattant aura droit à 200.000 frs. Le vainqueur du championnat va récolter près de 2.400.000 frs.
.Quels sont vos soutiens dans ce projet ?
Jusque là, je roule sur fond propre. Mes soutiens proviennent des USA et aussi de Mohamed Dramera, un ami d’ici en Côte d’Ivoire. Nous faisons ça pour aider. Et j’ai foi en ce projet.
.A long terme…
A long terme, on va se lancer dans la sous région. Nos combattants seront au Benin, Cameroun, Sénégal, ils vont gagner de l’expérience avant de partir en Europe pour combattre dans ce monde professionnel, et donner de la visibilité sur notre Côte d’Ivoire en tant que l’épicentre du MMA sur le continent. C’est pour cela que lorsque nous allons finir la phase des éliminatoires, nous allons faire les 1/4 de Finale 1/2 finale et Finale à Abidjan. C’est fait sciemment, il faut que tout le monde se concentre sur Abidjan. Il faudrait que tout soit fait à Abidjan, de sorte à ce que Abidjan soit le carrefour. Si on va faire ces événements ailleurs, on donne de la visibilité aux autres pays. On fera les 4 événements, c’est à dire la phase des éliminatoires, des 1/4 de Finale, 1/2 Finale et Finale ici à Abidjan. C’est pourquoi nous avons retenu le nom African MMA League avec la Côte d’Ivoire, comme le cœur.
.On en vient à l’événement du 21 Octobre, avec les combats MMA prévus à Abidjan. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
L’événement du 21 Octobre à la salle Ivoiro-Coréen Alassane Ouattara, on aura 4 catégories de poids qui vont combattre. On a 32 éléments qu’on a choisis. Avec des poids lourds, poids moyens et poids plumes. Il faut dire que le 21 Octobre, on fera les éliminatoires. Après cette étape, on passera aux 1/4 de finale, 1/2 finale et la grande finale l’an prochain, on va convier les Champions des autres pays.
.On peut avoir une idée du programme 21 Octobre ?
Pour les combats proprement dits, à partir de 17h30 mn, on va démarrer avec les Amateurs, puis les semi-pro, et à 20H avec les gens venus de l’extérieur. Il y aura aussi des artistes pour agrémenter le tout. L’événement va prendre fin à 22 heures. Nous attendons près de 2000 personnes, puisque la salle peut contenir 2000 personnes.
.Dans cette vision du MMA en Côte d’Ivoire, quel appel en direction des autorités du pays ?
On a besoin de soutien, mais aussi et surtout de bénédictions. On arrive ici pour aider la jeunesse, c’est une création d’emploi. Regardez un peu, un seul combattant arrive avec une équipe d’au moins 5 personnes. Figurez-vous qu’on a 32 combattants et ces 32 combattants multiplié par 5, c’est donc ce nombre pléthorique de personnes à qui on est en train de donner un petit salaire. On ne demande pas l’argent. Aider, c’est aussi ce qu’on peut faire pour notre pays.
.Votre mot de fin ?
Je ne peux que remercier Dieu. Avec tous les défis auxquels on a été confronté ici, si Dieu n’était pas dedans, je ne pense pas que je serai là ou je suis actuellement. Que Dieu continue de mettre sa main dans ce projet jusqu’au bout.
Par Enzo
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