La Santé sera au menu de l’actualité en ce début de mois de Mai 2024, sur deux journées entières. C’est un cadre de journées scientifiques sur les contributions du SPARK-SANTE relatives au renforcement du système de santé ivoirien.
En effet du 06 au 07 Mai 2024 au Noom Hôtel Abidjan-Plateau, vont se tenir les activités marquant la clôture du SPARK-SANTE. L’objectif principal du SPARK-SANTE, est d’améliorer l’utilisation et la qualité des services de santé de manière à réduire la mortalité maternelle et infantile en Côte d’Ivoire.
Dans le cadre de la mise en œuvre du plan national de Développement sanitaire (PNDS) 2016-2020 et dans le cadre du dossier national d’investissement, la Côte d’Ivoire a signé en Avril 2019, un accord de financement avec l’Association internationale de développement (AID) du groupe de la banque mondiale portant sur un prêt de 200 Millions de Dollars USD et un accord de don d’un montant de 20 millions de dollars via le global financing Facility (GFF) pour le financement du projet d’achat stratégique et d’harmonisation des financements et de compétences de santé. Le SPARK-SANTE s’inscrit irrémédiablement dans la volonté des autorités sanitaires du pays d’accélérer la couverture sanitaire universelle à travers la mise en œuvre d’intervention à haut impact. Il est mis en œuvre à travers quatre composantes.
Débuté en effet de façon effective en juillet 2019, le SPARK-SANTE a permis d’amorcer les phases de passage à l’échelle de l’achat stratégique et de la couverture maladie universelle.
S’exprimant sur le projet, le coordonnateur de l’unité de coordination projet-santé-nutrition Banque mondiale, M.Clovis Konan Kouassi indique: « Vous le savez, les indicateurs liés à la mère et à l’enfant dans notre système de santé sont des indicateurs qui relèvent le plus de défi pour lequel tout le système de santé est focalisé depuis un certain nombre d’années pour disposer de niveaux d’indicateur comparable à notre niveau de développement. Pour travailler donc sur la question de la mère et de l’enfant, il y a plusieurs déterminants…Le projet SPARK a pour mission d’harmoniser, de renforcer et d’améliorer le cadre de financement de la santé en Côte d’Ivoire…Comment donc aider les décideurs à être stratégique dans leur façon d’utiliser les ressources pour renforcer, améliorer les indicateurs de santé. Dans ce cadre, on avait pour mission d’aider les autorités gouvernementales à opérationnaliser la couverture maladie universelle, qui est une stratégie ivoirienne pour permettre à l’ensemble des Ivoiriens vivant sur ce sol d’avoir accès à des soins de santé de qualité, sans que l’accès à ces soins-là ne les fassent balancer dans la pauvreté. C’est donc une forme de solidarité nationale pour permettre à tout un chacun de bénéficier de soins de santé de qualité. Un axe majeur du SPRARK c’est d’aider à opérationnaliser la couverture maladie universelle. Autre axe majeur, en terme toujours de financement de la santé, c’est comment travailler pour que les structures de santé soient performantes dans leur rendement. Et donc on a voulu dans le cadre de ce financement expérimenter des choses qui ont été faites ailleurs et qui ont bien marché », note le coordonnateur de l’unité de coordination projet Santé-Nutrition Banque Mondiale, M.Clovis Konan Kouassi, lors d’un échange avec la Presse.
Le Coordonnateur explique le bien fondé du projet: « On a travaillé avec le concours des premières autorités gouvernementales en matière de santé, à mettre le système de santé ivoirien sous performance. Aujourd’hui, l’ensemble des établissements publiques de santé de niveau 1 et 2, on a travaillé à mettre l’ensemble de ces établissements sous performance. Cela consiste à travailler avec chaque hôpital, à signer avec chaque hôpital qui est un contrat de rendement sur un certain nombre d’indicateur clé » fait savoir M.Clovis Konan Kouassi, qui signale que ce projet a énormément contribué à faire avancer les choses: « Ce projet a été catalyseur, à travers 3 exemples, la couverture maladie universelle, à accélérer l’opérationnalisation de la couverture maladie universelle », Car dira-t-il: « Aujourd’hui, il y a 12 Millions de personnes enrôlées dans le cadre de la couverture maladie universelle ».
Au cours des échanges, le Coordonnateur a livré plus de détails précis sur le projet de Santé: « Nous avons avec la caisse nationale d’Assurance maladie et avec le Ministère de l’Emploi et de la Protection sociale, aider à l’avènement de la SAMU. 2e élément clé, l’ensemble des établissements 1 et 2, on a des contrats de redevabilité. Ils sont redevables envers le ministère de la Santé. On sait concrètement ce que chacun doit réaliser, les atteintes, tous les éléments sur lequel nous avons travaillé dans le cadre de ce projet, ont été des soubassements dans la mise en œuvre des reformes hospitalières. 3e élément de satisfaction quand on a préparé le projet SPARK en 2018-2019, on venait de sortir de la crise à Ebola. Nous avons travaillé à inscrire dans ce financement ce qu’on appelle aujourd’hui une Ligne Zéro. C’est une composante Zéro Dollar qu’on a appelé: « Urgence Epidémique ». Et dès qu’il y a eu la crise à COVID, on a immédiatement ce qu’on a appelé dans notre jargon « ACTIONNER ». On a ouvert le robinet, les ressources sont passées directement. Si ce mécanisme, nous ne l’avions pas fait, on allait être obligés de venir s’assoir pour écrire un nouveau projet. Cela a fait que les ressources de la Banque mondiale ont permis à la Côte d’Ivoire de faire face aux premières ripostes contre la pandémie à COVID 19.Dès les premiers moments, on a pu dégager 40 millions de Dollars sur ce financement pour rapidement permettre au gouvernement de faire face à l’acquisition des masques, de réhabiliter des centres de santé, de prendre en charge les malades, de rapidement mettre en œuvre les centres d’isolement. Pour nous, c’est donc une satisfaction qu’on ait pu utiliser le cadre de ce financement là pour une riposte comme celle de face à la pandémie de COVID 19″.
Par Enzo
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