“Quand je parle d’un nouveau logiciel, je parle d’un logiciel qui doit être mis à jour”, souligne Jean Louis Billon.

Le grand invité de la matinale, LIFE MATIN du mardi 28 mars dernier, n’était autre qu’une personnalité bien connue de la sphère politique en Côte d’Ivoire, M.Jean Louis Billon.

Reçu pour la première fois dans les studios de la Radio 107.7 , le député PDCI de Dabakala s’est exprimé à cœur ouvert sur la vie politique en Côte d’Ivoire, du cadre de vie des Ivoiriens, du monde des affaires, mais aussi de la question de l’éducation-formation au pays du cacao. 

“Entre 1960 jusqu’au début des années 80… 52% du budget de la CI était destiné à l’éducation”

Selon Le Secrétaire chargé de l’entreprenariat du secteur privé au sein du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire,Jean Louis Billon, la question de l’éducation et de la formation n’a pas de coût: “Il faut une véritable réforme de l’éducation nationale qui part de la petite enfance jusqu’à l’Université avec l’enseignement supérieur. Alors, trop souvent on tâtonne, on veut réinventer des choses. Ce n’est pas la peine de réinventer l’eau chaude. L’eau existe déjà. Il ne suffit que de copier ce qui se fait de mieux ailleurs. L’éducation, il faut lui donner les moyens. Entre 1960 et le milieu des années 70, jusqu’au début des années 80… 52% du budget de la Côte d’Ivoire était destiné à l’éducation nationale, ça c’est une réalité. Parce que la formation était l’objectif majeur du Président Houphouët Boigny. Il fallait former les générations futures pour pouvoir gérer la Côte d’Ivoire et pouvoir être compétitif dans les secteurs d’activité. Comprenez que quand je parle d’un nouveau logiciel, je parle d’un logiciel qui doit être mis à jour sans arrêt. L’éducation coûte cher et doit coûter cher.Si vous estimez que l’éducation coûte cher,essayez d’évaluer le coût de l’ignorance”, a souligné le Parlementaire Ivoirien.

 “Si des Ivoiriens partent étudier au Maroc,Tunisie et d’autres pays voisins…”

L’ex-ministre du Commerce fait une analyse critique de la situation: “Il faut voir et regarder le classement des Universités en Afrique par rapport à la Côte d’Ivoire.Il y a 54 pays Africains, si la Côte d’Ivoire est 196e, il y a un problème. Vous convenez avec moi que si des Ivoiriens se lèvent aujourd’hui pour aller étudier au Maroc, Tunisie et d’autres pays voisins parce que ne trouvant pas d’éducation décente ici en Côte d’Ivoire, c’est qu’il y a un vrai problème.Or l’Université d’Abidjan a été construite dans les années 60 pour 6000 étudiants. C’était une Université de qualité, elle a perdu ce rang”.

Par Enzo Dia

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